L'histoire du tracé de Keith Haring aux Bozar de Bruxelles

Pour les 30 ans de la disparition de Keith Haring, l'artiste dessinateur et peintre au style unique, le musée des Bozar de Bruxelles lui consacre une grande rétrospective. L'occasion de revenir sur un artiste d'exception, profondément enraciné dans la culture populaire.

Si on retrouve aujourd'hui Keith Haring dans de nombreux musées du monde, il a pourtant commencé à dessiner dans les galeries souterraines, celles du métro new-yorkais. Seulement armé d'une craie blanche, les panneaux d'affichage publicitaires étaient sa cible, parfait support d'expression, exposé aux yeux de tous. Malgré quelques altercations avec la police, Keith s'érige peu à peu comme une figure à suivre de l'art underground de New York, et intéresse les milieux plus prestigieux.

Il peignait pour les gens qui prenaient le métro, c'était pour tout le monde, il ne fallait pas prendre un ticket de musée ou entrer dans une galerie

Sophie Lauwers - Directrice des expositions au Bozar de Bruxelles

L'accessibilité, un mot d'ordre pour Keith Haring et sa vision de l'art. C'est pourquoi il entamera plusieurs démarche pour tendre vers cette ouverture, et rendre son travail accessibles à toutes et tous. Mais il ne s'arrête pas là.

Derrière la craie, un message. En plus de travailler l’esthétisme au sein de ses peintures, l'artiste new-yorkais se veut revendicateur des droits humains. Farouchement opposé au racisme, à l'armement nucléaire et aux violences brutes ou symboliques, l'artiste continue de s'engager, même en étant reconnu internationalement.

Lui-même séropositif, Keith Haring lutta aussi pour une prise de parole et d'action autour du VIH, un combat majeur des années 1980 dont il fut l'un des principaux acteurs artistiques.

30 ans après sa mort, ses œuvres continuent de plaire. Autant dans les musées que sur Internet. Son art est toujours largement diffusé, le rendant presque universellement accessible. Comme il le voulait.