Exposition d'œuvres d’art volées au musée du Louvre

Des milliards de dollars sont encaissés chaque année par les criminels de l’art. Le musée du Louvre a voulu sensibiliser les visiteurs sur le trafic d’œuvres d’art dans le monde. Une exposition inédite.  

Voler les œuvres des grands peintres est devenu une mauvaise habitude. Mais cela a toujours été un sujet tabou au sein des musées. Pour sensibiliser le public au trafic international des tableaux, le Louvre a organisé une exposition sur les œuvres volées.  Quatre bustes de Perséphone, la déesse de l’enfer, sont mis sous scellé lors de l’exposition. Les banderoles apparentes sont voulues. D’après Ludovic Laugier, conservateur du patrimoine au musée du Louvre, c’est une façon d’avertir le public : « Les scellés ont été mis par les douanes et un juge d’instruction. On l’assume, on n’a pas cherché à le cacher. Ça montre bien le problème. » France Info

L’objectif est d’alarmer sur ce marché illégal de biens culturels, qui rapporte à l’année jusqu’à 10 milliards de dollars par an, selon l’Unesco. Le Proche-Orient est la première victime de cette criminalité lucrative peu connue avec notamment des œuvres antiques qui se trouvent dans les régions de Palmyre et Amapée en Irak. « Il faut montrer ces œuvres pour les rendre invendables, de la même manière que La Joconde est invendable car tout le monde la connaît », insiste Vincent Michel, archéologue spécialiste de l’Orient classique, engagé dans la lutte contre le trafic. « Il faut prendre conscience que derrière une antiquité, il y a peut-être une infraction », conclut l’archéologue dans le magazine Géo.  

L’exposition se déroule jusqu’au 13 décembre 2021.